La mort récente du leader vénéré de l'opposition politique congolaise, Etienne Tshisekedi, a nécessité une réorganisation de la direction du mouvement.
Les hauts responsables politiques du mouvement, connu sous le nom de «Rassemblement des Forces Politiques Acquises au Changement», se sont réunis le 2 mars 2017 pour choisir leurs nouveaux coordonnateurs principaux. Ils ont choisi Felix Tshisekedi comme Président du Mouvement et Pierre Lumbi comme Président du Conseil des Sages.
M. Lumbi, un ancien ministre du gouvernement, est l'une des personnalités politiques les plus importantes qui avaient retiré leurs partis de la majorité pro-Kabila pour faire partie du groupe de Sept, G7. M. Lumbi et ses collègues du G7 avaient abandonné la Majorité Présidentielle de Kabila pour protester contre l'échec du Président à mettre en œuvre la constitution de la RDC qui exigeait une élection présidentielle au plus tard en novembre 2016.
Félix Tshisekedi, bien sûr, est le candidat du Rassemblement de l'Opposition à être le Premier ministre par intérim chargé de préparer et de tenir l'élection présidentielle avant la fin de 2017. Dans l'accord du 31 décembre 2016 entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement de l'Opposition, ce dernier avait reçu la responsabilité de désigner le Premier ministre intérimaire.
Selon les articles de la presse, certains dirigeants de partis au sein du Rassemblement de l’Opposition s'opposent à la sélection de Tshisekedi et de Lumbi en tant que nouveaux dirigeants principaux et menacent d'abandonner le mouvement. C'est malheureux, car l'objectif principal du Rassemblement de l'Opposition, en ce moment, est de travailler à la préparation et à la mise en œuvre d'une élection présidentielle. Cette élection permettra au peuple congolais de choisir sa nouvelle autorité gouvernementale de manière démocratique. Pendant et après, cette élection, les différents partis politiques et les politiciens seront libres de briguer le pouvoir. Ils ne devraient pas maintenant aider le Président Kabila et ses proches à retarder le processus électoral plus loin que ce qu'il a déjà fait.
Il semble que M. Olengankoy, ancien dirigeant de l'opposition et membre du Rassemblement, et M. Bruno Tshibala, Secrétaire général adjoint de l'UDPS, disputent le consensus autour de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, dans un acte désespéré qui pourra retarder l'élection présidentielle et Législatives 2017.
A cet égard, je ne doute pas que derrière les désaccords signalés au sein du Rassemblement de l'Opposition se trouve la main néfaste du porte-parole présidentiel Lambert Mende qui n'a qu'un seul objectif en politique: saboter la démocratie et perpétuer le pouvoir de la famille Kabila. J'espère que lors de la réunion de l'Union Européenne, la semaine prochaine, pour discuter de la RDC, ils discuteront de la possibilité d'étendre les sanctions à M. Mende et à d'autres personnalités anti-démocratiques dans le régime de Kabila. Les États-Unis ont promis de sanctionner les membres du gouvernement et les dirigeants de l'opposition qui sapent le processus démocratique en RDC. J'invite M. Olengankoyi et Bruno Tshibala à revoir leur position pour permettre le processus démocratique de progresser.